Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur l'affaire Seznec. Plus de 880 articles.
6 Avril 2018
Il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge !
Coluche / Le Chômeur
Merci, Marc du Ryez, en vous lisant, je m'aperçois que, depuis les nouvelles révélations des fils de Petit Guillaume, je n'ai pas ré-épluché l'arrêt de la Cour de Cassation du 14 décembre 2006...
Histoire de voir si ça colle avec cette thèse.
(ndlr Attention... C'est moi qui ai surligné certains mots en gras)
Président : M. Cotte
Rapporteur : M. Castagnède, conseiller
Avocat général : M. Launay
Avocat(s) : Me Baudelot, Me Bredin
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I - SUR LES TEMOINS D’HOUDAN
Attendu que les témoignages de Paul Jeangirard, marchand de cycles, et de son épouse, ceux de Julienne Godefroy et de Renée Fouquet, l’une et l’autre employées à l’hôtel-restaurant du "Plat d’Etain", ceux encore de Maurice Garnier et d’Emile Nouvion, employés du chemin de fer, ont établi que Seznec et son compagnon de voyage se sont trouvés, fin mai 1923, un vendredi aux dires des secondes, à Houdan, vingt kilomètres après Dreux ; qu’ils ont acheté, vers 21 heures, une petite lanterne pour équiper l’arrière de leur automobile, avant de se présenter au "Plat d’Etain" ; qu’ils ont quitté le restaurant, à la fin du dîner vers 22 heures, juste avant d’être vus dans la cour de la gare, où leur automobile a heurté une barrière, et d’où ils sont repartis après s’être renseignés sur la route à prendre pour gagner Paris ; que Pierre Piau, chef de gare, et son épouse, eux aussi présents au moment de l’arrivée mouvementée du véhicule, ont situé cet événement le vendredi 25 mai 1923, se fiant au fait qu’ils étaient occupés à protéger les plantes de leur jardin, jouxtant la cour de la gare, d’une éventuelle gelée nocturne, comme celle survenue la nuit précédente ;
Attendu que Seznec a confirmé la teneur de ces témoignages quant au déroulement de la soirée à Houdan, jusqu’au détail du heurt sur la barrière ; qu’il en a déduit s’être trompé en situant à Dreux le départ pour Paris de Quéméneur par le train ; qu’en revanche, il a indiqué être arrivé vers 21 heures 15, 21 heures 30, à la gare d’Houdan où il a dit avoir déposé son compagnon devant le café voisin, avant de poursuivre seul le voyage en automobile ; qu’ainsi, il a contesté tant les indications fournies par les témoins sur les horaires, lesquelles excluaient que Quéméneur ait pu prendre, dans cette gare, le train pour Paris, le dernier de la journée étant déjà passé, que les déclarations des cheminots selon lesquelles la voiture avait poursuivi sa route, en sortant de la cour de la gare, sans que quiconque en soit descendu ;
Attendu que, pour remettre en question ces témoignages, il est soutenu que, d’une part, "Jean Gérard", entendu six fois, a précisé que Seznec et Quéméneur lui avaient acheté une lanterne à 20 heures et que, d’autre part, les serveuses du "Plat d’Etain" auraient pu se tromper en raison du changement d’heure intervenu entre les faits et le jour de leur audition ;
Mais attendu que, si les indications horaires fournies par Paul Jeangirard et non pas par "Jean Gérard", entendu seulement trois fois, comportent une part d’approximation, il reste que ce témoin a précisé qu’il avait fini de dîner, alors qu’il prend habituellement son repas vers 20 heures, qu’il avait dû allumer le gaz pour servir les deux clients, car il ne faisait plus assez clair, et qu’après qu’il leur eut suggéré de se rendre au "Plat d’Etain", son épouse avait eu cette réflexion : "A l’heure qu’il est, je ne sais pas si vous trouverez à manger " ; qu’en outre, les employées de ce restaurant ont précisé qu’à l’arrivée des deux voyageurs, les chaises étaient déjà placées sur les tables, comme tous les vendredis après le service ;
Que l’élément de discussion tenant au changement d’heure ne peut être retenu comme nouveau ; qu’en effet, pour permettre aux jurés d’apprécier la portée de ce changement, la chambre des mises en accusation a ordonné un supplément d’information afin de vérifier le jour où il était intervenu ;
Attendu qu’il est encore prétendu que Quéméneur aurait passé un appel téléphonique depuis le "Plat d’Etain", élément dont on devrait déduire qu’il s’y trouvait avant 21 heures, puisqu’à Houdan le service des abonnés était interrompu à partir de cette heure-là ;
Attendu que, s’il est vrai qu’il constituerait un fait nouveau, ni les témoins ni l’inculpé n’en ayant fait état, cet appel téléphonique, dont l’existence est avancée pour la première fois, en 1930, par un certain Charles Huzo, se présentant comme homme de lettres, n’est étayé par aucun élément objectif et demeure à l’état de pure allégation ;
Attendu que, si les indications horaires fournies par les employés du chemin de fer, essentiellement par référence aux mouvements des trains et au service de la gare, apparaissent difficilement pouvoir être remises en question, il est soutenu qu’il y aurait eu méprise, de la part des cheminots, sur la date du 25 mai résultant des déclarations du chef de gare à propos d’une gelée constatée la nuit précédente, alors que le minimum enregistré, cette nuit-là, par la station de Trappes, a été de 4,3 degrés, cette précision météorologique constituant un fait nouveau ;
Mais attendu qu’outre qu’elle se fonde sur des données de température relevées à Trappes, à une distance de trente kilomètres d’Houdan, cette affirmation est mise à néant par les propres déclarations de Seznec, procédant de neuf interrogatoires et confrontations, justifiés par des divergences sur les horaires entre le prévenu et les témoins, déclarations selon lesquelles c’est au cours de la même soirée du 25 mai 1923 que, parvenus à Houdan, lui-même et Quéméneur ont acheté une lanterne, puis sont allés dîner au "Plat d’Etain" et se sont rendus sur-le-champ à la gare où ils se sont séparés, devant le café de la gare ;
Attendu qu’il est prétendu que le heurt d’une barrière, par la Cadillac dans la cour de la gare, précision donnée par l’inculpé, serait passé inaperçu des témoins qui n’en auraient pas fait état ;
Mais attendu que Maurice Garnier a déclaré avoir vu surgir l’automobile dans la cour, avoir eu l’impression qu’elle allait s’écraser contre la barrière et avoir constaté qu’elle avait "fait machine arrière", puis qu’un homme en était sorti pour y remonter après avoir vérifié l’état du véhicule ;
Attendu qu’enfin, le ministère public invoque un nouvel élément de révision, selon lequel il n’y aurait pas eu de café sur la place de la gare d’Houdan, alors qu’il en existait un sur celle de la gare de Dreux ; qu’il en déduit que les deux voyageurs n’ont pu se séparer à Houdan ;
Mais attendu que les pièces de la procédure d’instruction comportent un plan de la gare d’Houdan et de son environnement dressé par un ingénieur des travaux publics de l’Etat ; qu’il y est figuré, devant la place de la gare, face au jardin du chef de gare, un bâtiment désigné comme étant le "café de la gare" et que, sur ce plan, Seznec, invité par le juge d’instruction, le 22 septembre 1923, à désigner l’endroit exact où Quéméneur était descendu de voiture pour le quitter, a tracé une croix en face de ce débit de boissons ;
Attendu qu’ainsi, il n’existe aucun fait nouveau de nature à remettre en question les déclarations des témoins d’Houdan."
Intéressant, non ?
On reprend :
"Seznec et son compagnon de voyage se sont trouvés, fin mai 1923, un vendredi aux dires des secondes"
On parle ici de Julienne Godefroy et de Renée Fouquet, les employées du Plat d'Etain à Houdan.
Vous avez bien lu ?
"fin mai 1923... un vendredi..."
Intéressant, non ?
Dans la thèse des deux voyages.
Qui vous dit que Guillaume Seznec n'a pas vraiment effectué son second voyage le vendredi 25 mai 1923, histoire de brouiller les pistes ?
" (Pierre Piau et son épouse) ont situé cet événement le vendredi 25 mai 1923, se fiant au fait qu’ils étaient occupés à protéger les plantes de leur jardin, jouxtant la cour de la gare, d’une éventuelle gelée nocturne, comme celle survenue la nuit précédente ;"
Et la voilà notre gelée nocturne.
"une éventuelle gelée nocturne, comme celle survenue la nuit précédente"
Qui va servir à dater l'événement.
"Paul Jeangirard et non pas par "Jean Gérard", entendu seulement trois fois, comportent une part d’approximation"
Une part d'approximation !
Oui, vous lisez bien : une part d'approximation.
Forcément si Seznec s'est débrouillé pour être vu deux fois..."
"il est soutenu qu’il y aurait eu méprise, de la part des cheminots, sur la date du 25 mai résultant des déclarations du chef de gare à propos d’une gelée constatée la nuit précédente, alors que le minimum enregistré, cette nuit-là, par la station de Trappes, a été de 4,3 degrés, cette précision météorologique constituant un fait nouveau ;"
ça y est on est en plein dans les gelées et les tomates.
Denis Seznec avait dû leur refiler son tableau de la météo de Trappes.
"Mais attendu qu’outre qu’elle se fonde sur des données de température relevées à Trappes, à une distance de trente kilomètres d’Houdan, cette affirmation est mise à néant par les propres déclarations de Seznec, procédant de neuf interrogatoires et confrontations, justifiés par des divergences sur les horaires entre le prévenu et les témoins"
Circulez, y'a rien à voir !
Houdan/ Paris = 52 km en 1923.
Houdan / Trappes = environ 32 km.
Houdan in Guide Michelin 1922.
"puis qu’un homme en était sorti pour y remonter après avoir vérifié l’état du véhicule ;"
Un homme...
Pas deux.
Selon Maurice Garnier. Employé du chemin de fer à Houdan.
Mais peut-être un homme par deux fois.
Pour bien marquer les esprits.
Et brouiller les témoignages...
Petit rappel :
Guillaume Seznec est convoqué par la Sûreté Générale le jeudi 28 juin 1923 à Paris.
Il s'y rendra librement.
On connait la suite...
Intéressant de re-lire ses toutes premières déclarations :
Dans Le Matin du mardi 26 juin 1923
"Le récit de M. Sezenec
BREST, 25 juin. — Telégr. Matin. — Voici ce que déclare M. Sezenec, le commerçant de Morlaix, qui, le 24 mai, quitta, en automobile, Landerneau en compagnie de M. Quemeneur :
Le 24 mai, j'ai retrouvé à Rennes M. Quemeneur. Je me rendais à Paris pour y vendre une voiture automobile, vente dans laquelle était intéressé pour une part M. Quemeneur. Le soir de notre rencontre à Rennes. M. Quemeneur télégraphia de cette ville à M. Pouliguen, son beau-frère, notaire à Morlaix, pour le prier de lui adresser à Paris, au bureau restant du boulevard Malesherbes, un chèque de 80.000 francs sur la Société générale, somme dont il avait besoin pour traiter à Paris diverses affaires. Nous devions repartir de Rennes en automobile le lendemain 25 mai, à 5 heures du matin.
Nous prîmes notre petit déjeuner une heure plus tard, à Ernée, 28 kilomètres après Vitré. Puis, à midi, nous avons déjeuné au Mesle, dans la Sarthe, et en sommes repartis à 13 h. 30. Mais, à partir de Mortagne, nous eûmes des pannes successives, et, à 16 heures, une nouvelle panne nous immobilisa en pleine ville de Dreux. M. Quemeneur alla chercher un mécanicien local. On répara et nous repartîmes. Cependant, au bout de cinq ou six kilomètres, nous comprîmes que nous ne pourrions aller bien loin, car la voiture n'avançait pas, et nous revînmes à Dreux.
M. Quemeneur qui, de son côté, avait des rendez-vous urgents pour le lendemain, à Paris, où il devait se rencontrer avec quelqu'un à 8 heures du matin, avenue du Maine, décida de me quitter et de prendre le train.
— Tâchez de gagner Paris, me dit-il, si vous croyez la chose possible, avec la voiture. Vous m'y retrouverez à l'hôtel de Normandie, près de la gare Saint-Lazare.
La nuit tombait. Il était 21 h. 30 environ. Je pris la route de Paris, mais, hélas ! pour rester de nouveau en panne à 12 kilomètres de Dreux. Il était tard, et après avoir vainement tenté de réparer, je m'endormis dans la voiture, ayant abandonné tout espoir d'atteindre Paris. Je repartis le lendemain et revins à Morlaix, où je comptais faire réparer la voiture par mon mécanicien habituel, plutôt que de la faire réparer à Paris, où cela m'eût coûté beaucoup plus cher. Depuis, je n'ai plus eu de nouvelles de M. Quemeneur.
De son côté, M. Le Grand, industriel à Landerneau, nous a dit :
M. Quemeneur est venu me rendre visite précisément la veille de son départ pour Rennes. Il m'a informé qu'il s'occupait actuellement de l'achat d'automobiles américaines demeurées en France, et qu'il devait les livrer à Paris à un commissionnaire américain; nommé Scherdly, qui s'en rendait acquéreur au prix de 30.000 francs pièce. Il paraissait enchanté et me dit :
» — Nous allons bientôt rouler sur l'or !
» — Mais, pour réaliser votre projet, lui dis-je, il faut beaucoup d'argent !
» — Je mets 80.000 francs dans l'affaire, et Sezenec, de Morlaix, en met 40.000[.] "
Le Matin du 26 juin 1923
Et Marie-Jeanne, elle nous a dit quoi, pendant ce temps-là Marie-Jeanne ?
Quand Guillaume est auditionné pour la première fois par Jean-Baptiste Cunat, le mardi 26 juin, à la police mobile de Rennes.
Marie-Jeanne se défend comme le le peut :
In Rouz en page 95 :
"A Morlaix, pendant que Guillaume est entendu par les policiers rennais, Marie-Jeanne commente devant les journalistes la disparition de Pierre Quéméneur :
(ndlr in L'Ouest-Eclair du 27 juin 1923.)
"Nous ne savons pas, dit-elle, quelle somme il possédait sur lui. S'il a été tué, c'est par quelqu'un qui devait le connaître encore mieux que nous. Nous sommes profondément affectés de tout ce malheur. Si mon mari avait fait la route sur Paris avec M. Quéméneur il aurait certainement partagé son sort." Précision intéressante, elle indique aux journalistes que Pierre Quéméneur avait laissé prévoir une absence d'un mois, ce que contredit la famille du conseiller qui affirme qu'il devait être présent à la noce de sa nièce le 29 mai."
L'Ouest-Eclair du 27 juin 1923
Intéressantes, non, ces toutes premières déclarations...
Et qu'il est donc agréable de travailler avec Marc D...
Loin de toutes ces polémiques salissant l'affaire.
A suivre.
Liliane Langellier
P.S. Demain samedi 7 avril 2018, à 18 heures...
La énième et ultime conférence de Denis Seznec,
en présence de France 2.
(équipe Laurent Delahoussse. 13 h 15 le dimanche)
à Gueltas.
Près de Pontivy:
Gueltas. L’affaire Seznec au cœur d’une conférence
Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec, du même nom de l’affaire dont le mystère reste encore entier, sera présent à Gueltas, samedi, pour parler de son grand-père et de l’enquête qui n’a jamais pris fin.
Petit retour historique : Pierre Quéméneur, conseiller général, disparaît durant un voyage qu’il a effectué les 24 et 25 mai 1923, entre la Bretagne et Paris, avec Guillaume Seznec. Il devient alors le principal suspect.
L’accusé est reconnu coupable le 4 novembre 1924, sans réelles preuves alors que Pierre Quéméneur n’a pas été retrouvé. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité, au bagne en Guyane. Il en sortira le 14 mai 1947. Il meurt sept ans plus tard.
Depuis, ses enfants et petit-enfants mènent la bataille pour prouver l’innocence de Guillaume Seznec.
Denis Seznec s’appuie sur le témoignage de Gabrielle Dauphin, qui aurait entendu des coups de feu pour au Manoir de Plourivo voir sa demande de révision du procès acceptée. Procès dont les requêtes sont rejetées années après années.
Plusieurs autres pistes s’entremêlent dont une qui mène au Canada, un témoignage d’un résistant policier originaire de Cannes qui affirme avoir rencontré l’assassin de Quéméner dans le camp de Plauen, en Allemagne, en 1945.
Plus récemment, des fouilles ont eu lieu à Morlaix, en février, dans l’ancienne maison des Seznec. Un os de provenance animale a été retrouvé. Les recherches ont été demandées par deux témoins, l’avocat de la famille et l’auteur d’un livre sur le sujet.
Samedi 7 avril, à 18 h, salle Ellébore. Organisée par Gueltas’Anime. L’entrée est gratuite.
Une équipe de France 2 sera présente.
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"ses enfants et petits enfants"...
Yesssssss !
"Les recherches ont été demandées par deux témoins, l’avocat de la famille
et l’auteur d’un livre sur le sujet."
Yessssssss !
P.S. 2 Qui a écrit le paragraphe "Pierre Quéméneur" sur
de l'affaire Seznec ?
#Jedemande
Parce qu'il va falloir être attentif aux écrits sur Wikipedia désormais.
Je préviens Denis Seznec.
Pour le paragraphe sur les fouilles de février dernier qui méritent 3 lignes, pas plus.
Et pour les ajouts divers et variés.
Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Le Matin : derniers télégrammes de la nuit -- 1923-06-26 -- periodiques
Le Matin du 26 juin 1923
Fichier:Quéméneur, Pierre (Le Matin, 1923-06-26).jpg - Wikipédia
345 × 599 pixels. 138 × 240 pixels | 276 × 480 pixels | 724 × 1 258 pixels.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Qu%C3%A9m%C3%A9neur,_Pierre_(Le_Matin,_1923-06-26).jpg
Qui est allé mettre ça sur le Wikipedia de Pierre Quemeneur le 28 février dernier ?
L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial
L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial -- 1923-06-27 -- periodiques
L'Ouest-Eclair du 27 juin 1923.
Gueltas. L'affaire Seznec au cœur d'une conférence. Info
Denis Seznec, petit-fils de Guillaume Seznec, du même nom de l'affaire dont le mystère reste encore entier, sera présent à Gueltas, samedi, pour parler de son grand-père et de l'enquête qui n...