Le blog de Liliane Langellier. Premier blog sur 'affaire Seznec. Plus de 990 articles.
8 Août 2015
“L’humour ne se résigne pas, il défie.”
Sigmund Freud
Savez-vous comment on appelle un "avocat" en argotmuche ?
Un "baveux" !
Ce matin, les yeux encore collés de sommeil, j'ai lu le dernier post du baveux-dessinateur.
Pro Seznec à fond la caisse...
Je me suis frottée les yeux par deux fois.
Voilà maintenant que Quémeneur est responsable de sa propre disparition.
"Quéméneur a mené Seznec en bateau au-delà - ou presque - de l'imaginable.
Au point d'en secouer la tête.
Si vous comprenez pourquoi Quéméneur au dernier moment a changé son rendez-vous initial à Brest pour se rendre avec Seznec à Lesneven, vous comprenez l'acte LeVerge.
Si vous comprenez l'acte LeVerge, vous comprenez comment s'est opérée la falsification des promesses de vente de Traou-Nez.
Si vous comprenez le point où se placent les fausses promesses de vente, vous atteignez le coeur de l'affaire.
Je sais, tout ceci est sybillin.
L'affaire Seznec est horriblement compliquée parce Quéméneur a fait en sorte d'effacer derrière lui les traces de son forfait."
Oui, lisant cela, on peut douter des facultés mentales de l'auteur.
Mais que nenni !
Savez-vous qu'il y a des gens qui sont spécialement payés pour écrire sur les forums et pour perturber, voire humilier, ceux qui osent intervenir dans un sens qui leur déplaît ?
Pour déstabiliser les autres intervenants et tenir de la place ?
Pour orienter (ou tenter d'orienter) le forum dans le sens de celui qui les paye...
Parce que, moi, je le sais...
P.S. Si vous trouvez dans les nombreux et très très longs posts de notre baveux un seul point qui ait fait avancer l'affaire Seznec, dites-le moi vite que je prévienne la presse nationale, voire internationale.
Pauvre et ridicule caricature d'un "caractère" de La Bruyère (1) !
P.S. 2 Dans un tout autre genre (esprit, es-tu là ?)....
Pour éclairer votre lanterne, lire sur ce blog : "Le paranormal dans l'affaire Seznec".
Mais devinez quoi...
... Il m'a encore été donné de lire ça sur ce forum :
"Bon ! Alors je retrousse mes manches, je cherche et je trouve la citation exacte des confidences de Jeanne Le Her à Claude Sylvane sur le blog ASI en date du 18/6/15"
Le blog ASI, c'est moi (Affaire Seznec Investigation), et, me recopier cette dame n'a fait que ça depuis le début (hors ses romans de gare), après avoir hurlé qu'elle était interdite d'accès pour lire mon blog (?)
Saint Charles Chassé, priez pour nous !
Alors là aussi, si vous trouvez dans ses posts un seul point (qui ne soit pas de moi) et qui ait fait avancer l'affaire Seznec, prévenez-moi.
Tiens, ses 11 pages de nouvelle ont aussi été virées de chez Skeptikos, mais, ça, elle ne s'en vante pas, par contre. Ni qu'elle en a envahi les commentaires de l'article du Télégramme.
Ouf ! Je me sens moins seule.
P.S.3 Je pense que le sweat-shirt évoqué précédemment ("Breizh" en lettres fluo) serait plutôt rose et aurait pu être acheté du côté de Saint-Brieuc.
Mais.... Il y a bien deux styles d'écritures différentes : entre les messages postés au début et les plus récents...
" Il faut avec les mots de tout le monde écrire
comme personne."
Colette
(Suite article précédent)
Concernant la compétition automobile :
24 Heures du Mans : la compétition a lieu le week-end qui suit la disparition de Pierre Quéméner (soit deux jours après). Il s’agit de la première édition de la course, de nombreux officiels et personnalités y assistent. Madame Clausse pense que Pierre Quéméner a fait le déplacement au Mans ; cette hypothèse (à laquelle j’adhère peu) demanderait de visionner les collections de photographies réalisées lors de l’épreuve, peut-être cela a-t-il été fait car les photographes de sports et leurs confrères manceaux ont laissé des clichés répertoriés ? Le scoop serait de trouver une photo de notre disparu avec Yves Le Troquer, ministre en exercice, qui était sur place pour donner le départ officiel de l’épreuve. Une anecdote à ce sujet : l’année précédente (1922) a lieu le Grand Prix de Strasbourg, notre ministre précité officie également en compagnie du ministre alsacien local : Maginot. A cette période, les constructeurs automobiles français vivent des moments difficiles, beaucoup sont contraints de fermer, et la compétition exacerbe le sentiment national. Le jour de la compétition, un public nombreux s’impatiente, le départ prend du retard car les officiels tardent à arriver. Lorsque enfin ils se présentent, une véritable bronca s’élève des tribunes : nos deux ministres qui défendent les couleurs nationales se présentent dans des voitures... américaines.
Le Jeu de l’Oie : quelques précisions - après vérification, nos deux gagnants, Duverne et Tranin (un petit, un grand), partent de Bordeaux le 22 mai 1923, sont à Bourges le 23, à Troyes le 24, à Versailles le 25 - à la case 62. Paris, lieu d’arrivée, est la case 63, or le règlement leur interdit de faire moins de 2, ils sont contraints de reculer et ce sera la case 58, c’est-à-dire Gambais (La Mort) et retour à Bordeaux (point de départ). Et si en venant de Versailles, ce fameux 25 mai au soir, nos deux concurrents avaient raté la route de Gambais pour se retrouver bêtement, quelques kilomètres plus loin, dans la cour de la gare d’Houdan ?
Pour ce qui est des archives russes, ne nous faisons pas d’illusions, le jour où elles seront librement consultables, nous ne serons plus là pour en parler.
et si on faisait marcher ses... méninges... ?
16 janvier 2007
Cela commence à devenir "lourd". Cette affaire n’est intéressante que parce qu’elle comporte des zones d’ombres, des contradictions, des faux-témoignages, une instruction et un procès bâclés et de nombreuses morts violentes qui confirment qu’il ne s’agit pas d’une quelconque affaire banale. Or vous nous ressortez sans cesse des infos glanées dans la dizaine de livres publiés sur l’affaire, les éléments du dossier d’accusation et l’arrêt de 14 décembre. Sachez une bonne fois pour toutes que nous sommes ici un certain nombre à connaître tout cela par cœur. On est ravi d’apprendre que l’Allemagne est plus proche de la Russie que la France, mais encore... Prenez donc le chemin des salles d’archives, ce n’est pas ce qui manque, et tentez, si possible, d’élever le niveau (on est arrivé si bas que cela ne devrait pas être trop difficile, isn’t it CQFD ?). Il y a visiblement une différence fondamentale entre ceux qui défendent la "culpabilité" de Guillaume Seznec et ceux qui en doutent : les premiers restent "figés" sur le jugement tandis que les seconds regardent au-delà de l’affaire et en conséquence s’instruisent sur la période. Il en résulte un décalage, voire une incompréhension bien perceptibles sur ce fil. Messieurs, vous n’êtes pas jurés, le doute est permis et même vivement conseillé.
Une diversion pour oublier... CQFD (Celui Qui nous Fait Douter)
16 janvier 2007
J’ai tardé mais j’ai finalement placé ce brave contributeur (CQFD) sur ma liste rouge personnelle, je n’y ferai donc plus allusion. Pour amener un zeste de doute sur l’impartialité, le bénévolat, le souci de la transparence, l’honnêteté politique, la rigueur exemplaire de nos élus de 1923, je vous soumets l’info suivante : au décès du vice-président du conseil général du Finistère de l’époque (dont faisait partie Pierre Quéméner - le président étant Albert Louppe), ses électeurs de Fouesnant furent surpris d’apprendre par la presse que cet homme généreux discret et affable pointait dans 46 conseils d’administration. Transposez cela au monde de l’administration ou de la magistrature de la Troisième République, et ça vous donne de quoi réfléchir sur les imbrications complexes de l’époque. Evidemment cela ne figure pas dans l’arrêt du 14 décembre ni dans vos livres de chevet, par conséquent c’est peut-être faux ? D’ailleurs il n’y est pas précisé non plus que la terre est ronde.
Humeur
18 janvier 2007
J’ai relu rapidement la dernière mouture de "Nous les Seznec", vivement un ouvrage historique sur le sujet, j’ai eu l’impression par moments de lire un roman. Et je dois dire que ce je lis sur ce fil y ressemble parfois. Je ne penche pas du tout pour la thèse de la Cadillac "sabotée". Cette voiture, d’un modèle déjà ancien (à l’époque, la gamme automobile évolue très vite du fait des améliorations techniques notamment), était en garde au garage Jestin, et il est à parier qu’elle avait très peu roulé depuis son rachat par Guillaume Seznec. Sans entretien depuis de longs mois, ce véhicule nécessitait une sérieuse révision avant un périple de 1200 kilomètres sur des routes qui n’avaient rien à voir avec nos Nationales (on venait tout juste de débuter la mise en œuvre des trouvailles d’un ingénieur américain : Mr Macadam). Nos deux compères décident au pied levé d’utiliser cette voiture pour leur trajet, ils prennent des risques et effectivement ils vont de déboires en déboires. A ce sujet, je suis surpris de lire autant de détails sur le trajet Mortagne-La Queue-en-Yveline, soit moins de 100 kilomètres, alors que nous ne savons rien au retour sur le trajet Pré-en-Pail-Morlaix, soit environs 400 kilomètres (ni garagiste, ni témoin !!). Curieux !! Madame Langellier nous parle d’une embardée de la voiture près d’Houdan, qui aurait bien secoué P. Quéméner - possible, mais dans ce cas le chauffeur seul ne peut guère remettre sa voiture sur la chaussée, la faiblesse des bas-côtés et le poids du véhicule contraignent à demander de l’aide. Si j’ai bien compris, la piste de Lormaye est à deux directions : dans un cas, P. Quéméner est « rectifié » sur place et dans l’autre cas, il disparaît des écrans radar pour réapparaître sur le sol américain. Peut-être ? Mais ce scénario ne cadre pas vraiment avec la nature du fugitif, et observons que pas un des proches (et ils sont nombreux) ne croit à cette version, aucun ne conteste les démarches de J. Pouliquen qui, sans état d’âme, considère que son beau-frère est mort. Pour ma part, je pense qu’on l’a aidé à « disparaître » entre le 26 au soir et le 28 à l’aube, et que Guillaume Seznec n’y était pour rien. J’ai l’impression que les partisans de l’innocence de G. Seznec entretiennent avec leur « accusé » des rapports affectifs qui viennent troubler leur objectivité, pour ma part je considère que nos deux compères ne valaient pas plus cher l’un que l’autre, et lorsque Denis Seznec nous rappelle dans son ouvrage que Guillaume Seznec se déplace le 1er juin à Paris pour un rendez-vous avec un avocat parisien au sujet d’une affaire de plainte en diffamation déposée à Morlaix, je ne peux que sourire. Je tiens à donner une précision par rapport à un message antérieur dans lequel j’ironisais sur le poste ministériel de Pierre Mazé indiqué dans le livre de B. Rouz : le suppléant de P. Quéméner, devenu député, a été sous-secrétaire d’Etat aux Travaux Publics du 24 janvier 1936 au 4 avril 1936 (2e cabinet Sarrault), aux élections législatives de 1936 il bute sur un jeune socialiste de 26 ans : Tanguy-Prigent.
la Cadillac "patine"... et soirée agitée du côté de Lormaye... ?
18 janvier 2007
La Cadillac "bricolée" sur ordre par Jestin : je me répète, je n’y crois pas. Qu’au garage Jestin, on prenait grand soin des véhicules remisés, je n’y crois pas non plus (là, je peux me le faire confirmer). Essayez de vous projeter en arrière, nous sommes en 1923, la France sort tout juste d’une guerre terrible, les artisans travaillent dans des conditions (équipement et employés) difficiles. S’occuper de la vieille Cadillac de Seznec n’était sans doute pas une priorité. Je ne pense pas que le voyage ait été longuement préparé, sinon comment interpréter la précipitation de Quémener pour sa quête d’argent. La piste "Lormaye" : je suis pour le moins circonspect, dans le cas où Quéméner est "rectifiée", elle annulle l’hypothèse Quéméner se présentant deux fois au bureau de poste le 25, or cela me convient bien et convient également trop bien à J. Pouliquen à tel point qu’il décide lui-même que Bégué, l’employé de la poste, est un incompétent total car il ne fait que des "erreurs". A vrai dire, aucune des hypothèses jusqu’à ce jour proposées ne donne entièrement satisfaction, elles comportent toutes des invraisemblances. Il est plus aisé de considérer G. Seznec coupable, isn’t it ?
Ces livres, qui disent tout et son contraire...
21 janvier 2007
un exemple (parmi bien d’autres, hélas !) : Bernez Rouz : - p. 22 - “... Le 29 décembre... Au passif, Louis Quéméner ne déclare que trois choses : - ... un compte à la Société Bretonne de Crédit de 121 000 francs,...” - p. 23 (soit 4 lignes plus loin) : - "Sur son compte, Pierre Quéméner possède le 31 décembre la somme de 100 186,85 francs. Le 31 décembre 1923, cette somme est de 121 336,35 francs.”
Bernez Rouz, pas meilleur comptable qu’historien, nous sort deux chiffres issus de deux sources différentes sans se rendre compte qu’ils sont contradictoires. De débiteur, le compte de notre “disparu” passe, deux jours plus tard, créditeur de la même somme (à quelques francs près). Aucune explication n’est fournie par l’auteur, je pense qu’il ne s’en est toujours pas rendu compte. Dans la suite de son propos, il considère que la situation de Quéméner en 1922 est obérée et qu’il a donc besoin de l’aide de son banquier. Ce qui est navrant, c’est que sur ce forum certains intervenants ont vraiment des difficultés à comprendre ce qu’ils lisent et à déceler les erreurs et les conclusions trop hâtives écrites çà, et là dans leurs livres de chevet. Quand un raisonnement part d’inexactitudes, il faut un miracle pour que cela donne de bons résultats. Or, sur ce forum, pas de miracles vu le nombre d’inepties qu’on peut y lire.
Attention madame Langellier, le prophète K. vous surveille...
22 janvier 2007
Eh oui ! Il l’avait prédit. Tout est écrit dans sa prose de salle de garde. Pourquoi donc n’a t-il pas adressé ses "œuvres" aux magistrats, on aurait gagné du temps. Nous attendons tous avec une impatience non feinte qu’il nous fasse le "20 heures" de TF1, Pierre Bellemare, son conseiller historique, devrait pouvoir arranger le coup. Le duo breiz Le Lay-Poivre d’Arvor aura t-il l’outrecuidance de rejeter Denis, leur poulain, au second plan ? Pitié ! Faites vite ! La France est au bord de l’apoplexie.
Madame Langellier, vous nous donnez le tournis. Il y a un mois, vous incendiez B. Le Rouz sur ce forum. aujourd’hui vous lui tressez des lauriers. De même, vous digériez mal les critiques aimables à l’encontre de Denis Seznec, aujourd’hui vous nous laissez comprendre que votre opinion à son égard a bien changé. On vous sent un peu déstabilisée dans cette histoire. Je pense qu’il faut prendre beaucoup de recul par rapport à cette affaire, ne pas choisir de camp et utiliser essentiellement le conditionnel. Certains nous assènent des vérités qui ne sont en fait qu’hypothèses, la prudence devrait être la règle.
A plusieurs reprises vous indiquez que Pierre Quéméner et la famille Quemin étaient liés, pouvez-vous préciser le propos ? Par ailleurs, j’ai pu lire que cette famille avait porté plainte contre les personnes qui, à l’époque, la soupçonnait "d’enlèvement" de Pierre Quéméner, Est-ce exact ? Merci de me répondre, sinon j’attendrai car rien ne presse.
Renseignements "Quemin"... bien reçu...
23 janvier 2007
Madame Langellier, merci pour votre réponse rapide au sujet de la famille Quémin (ambiance "débridée" apparemment) . Pour ce qui est de la réaction de Denis Seznec par rapport aux différentes hypothèses, cela ne me surprend pas. Dans son livre et ses conférences il privilégie la piste "Plourivo", elle lui permet de prendre en compte le témoignage de son père, le travail du juge Hervé dont il a une grande opinion (que je ne partage pas vraiment) et il donne ainsi du crédit aux recherches effectuées suite aux dires de son grand-père peu de temps après son accident parisien. Disons que c’est une piste "affective" qui a également l’avantage pour lui d’impliquer les Quéméner-Pouliquen. Ne trouvez-vous pas curieux les quatre lignes en rouge figurant au dos de la couverture de son ouvrage ? Elles confirment son objectif : la réhabilitation, rien que la réhabilitation. Un peu frustrant pour ceux qui s’intéressent de près à cette affaire. Isn’t it ?
Madame Clausse, je vous avais prévenu, vos talents de pédagogue ne changeront rien, il est vrai qu’on ne peut pas être fort en langues, en histoire, en science-fiction et en... comptabilité.
éclairez ma lanterne , S. V. P.
26 janvier 2007
A ceux qui maitrisent le sujet et qui ne doutent de rien, je place ci-après un message que j’avais laissé sur ce fil il y a une quinzaine de jours, peut-être que cette fois cela suscitera des réactions :
"A vous tous qui auriez condamné Guillaume Seznec si vous aviez été jurés en 1924, je vous propose un seul élément troublant, parmi bien d’autres, qui devrait vous faire douter, sauf si évidemment vous avez une réponse à proposer. Faites abstraction de toute opinion et expliquez-nous pourquoi une personne de la famille d’un disparu (l’assassinat n’est qu’une hypothèse), voit le témoignage d’une personne qui aurait vu le disparu (après sa disparition) comme quelque chose d’invraisemblable, voire impossible ? La réaction naturelle et logique serait d’y voir un élément d’optimisme, le disparu étant vivant après la date supposée "d’assassinat". Or, dans le cas présent, le témoignage de François Le Her entraîne la réaction inverse de la part de Jean Pouliquen, visiblement il ne peut accepter cette "bonne nouvelle" : avant que l’information n’apparaisse dans la presse, il entame une collecte de témoignages négatifs sur le témoin, et transmet son curieux travail à l’instruction. Je n’ai peut être pas tout compris, mais je ne demande qu’à comprendre..."
Faites travailler vos méninges car vous ne trouverez aucun élément de réponse dans les livres publiés sur l’affaire.
Expliquez-moi aussi, vous qui soutenez que la situation de Pierre Quéméner était florissante en mai 1923, par quel raisonnement son banquier lui accorde un prêt minable de 10 000 francs, alors que selon vous son compte est largement créditeur ?
Je pense que cette affaire est foireuse sur toute la ligne et qu’il faut aller au-delà de ce qui a été publié sur le sujet. A l’évidence, ces échanges le prouvent, il ne faut pas compter sur les "fervents" de la culpabilité de Guillaume Seznec pour en savoir plus, jusqu’à présent ils puisent leurs arguments dans quelques ouvrages et dans les arrêts de la justice. Les croiser dans des salles d’archives serait une surprise, on peut rêver.
éclairez ma lanterne... suite
26 janvier 2007
J’interviens une dernière fois sur cette histoire de compte. Monsieur Pascal, vous répondez une fois de plus par rapport à ce que vous lisez. Dans ce cas, lisons ensemble (en l’occurence Bernez Rouz) : Louis Quéméner présente pour son frère, une situation comptable arrêtée au 29 décembre 1923. Au passif, il déclare trois choses dont un compte bancaire (Société Bretonne de Crédit) "à la bourre" de 121 000 francs. Il est fort probable que sur les 7 mois qui suivent la disparition de Pierre Quéméner, ce compte n’a pas fonctionné - s’il l’a fait, ce serait plutôt dans le sens de règlements clients plutôt que dans celui de règlements fournisseurs sauf s’il avait pour habitude de payer ces derniers par traites acceptées (j’en doute). Il est possible aussi que pendant la durée de l’instruction, ses comptes aient été bloqués et que sa situation bancaire au 23 mai est identique à celle au 29 décembre. Donc, nous sommes d’accord, lorsque P. Quéméner se rend chez son banquier, il rase les murs, il n’est pas en position pour négocier, il le sait si bien qu’il téléphone au préalable à son beau-frère pour qu’il se substitue au pied levé à ce satané banquier. Contrairement à ce que vous pensez, Pierre Quéméner est à ce moment dans une mauvaise passe, ce qui explique la précipitation, la vente de Plourivo et les fameux dollars-or volatilisés. En fait, nos deux énergumènes sont à la recherche d’argent frais. Effectivement, tous deux ont des biens et une situation comptable positive, mais aucun n’a de trésorerie et l’urgence est de se remplumer. Cette affaire foireuse de trafic de Cadillacs est mathématiquement risquée, mais c’est un milieu où les affaires se négocient et on peut penser que c’était l’objet du voyage. Dans ce contexte, l’assassinat de Quéméner par Seznec me paraît incongru. Effectivement cela aurait pu intervenir lors d’une violente dispute. Mais pensez-vous vraiment que ce Guillaume si maladroit, si menteur, n’aurait pas été "coincé" rapidement et nettement par les enquêteurs. Tantôt l’instruction le trouve calculateur, imaginatif, malin, adroit (promesse de vente et machine à écrire...), tantôt elle le considère très naïf, menteur, maladroit (faux-témoignages, alibis bidons..) - la personnalité de Guillaume Seznec évolue en fonction des besoins de l’enquête et de l’acte d’accusation. Tout dans cette affaire se déroule à l’envers, y compris les demandes de revision. Mais peut-être que je rêve ?
Au fait, concernant l’attitude de Jean Pouliquen... une idée ?
Compte bancaire.... suite... et fin
26 janvier 2007
Je n’ai jamais entendu parler de Quéméner, gérant de Société, il travaillait en son nom propre. Etant célibataire et sans employé, c’était sans doute pour lui la solution la plus simple. Une reproduction d’une pièce bancaire visible en annexe de la dernière édition de "Nous les Seznec" nous laisse penser qu’il n’a qu’un seul compte à la Société Bretonne de Crédit et de Dépôt, en effet il est mentionné "votre compte" sans spécifier de numéro de compte.
Madame Langellier, je vous ai laissé entendre ma réserve sur le travail d’enquête du juge Hervé. Chez lui, on a bien du mal à faire la part entre le roman et la réalité. Il est parfois précis, il ne l’est certainement pas toujours. Une preuve parmi d’autres : Denis Seznec nous donne dans son dernier ouvrage une sorte de tableau à deux colonnes fait par notre juge, pages 348 à 350 - les informations contenues devraient être vérifiées et non contestables. En bas de la page 349, il nous parle des deux incendies et il nous les met dans le désordre - en haut de la page 350, lorsqu’il évoque le premier incendie (le deuxième pour lui), il nous dit : "Sa permission en poche, il manque le train et dut faire 72 kilomètres à bicyclette en suivant une route accidentée à travers les monts d’Arrée. Fatiguée, il arriva une peu avant la nuit..."... c’est du pur roman, repris d’ailleurs en des termes similaires, sans aucune vérification, par Denis Seznec en page 73 (ainsi que dans les éditions précédentes). Sa défection lors du procès intenté par Louis Quéméner et Jean Pouliquen contre le journal La Province entame grandement le sérieux et la fiabilité de ses recherches.
P. S. : une anecdote relative aux "72 kilomètres" mentionnés ci-dessus : en juillet 1923, l’étape du Tour de France Cherbourg-Brest, soit 405 kilomètres est parcourue par Henri Pélissier (vainqueur de l’étape et du Tour) en près de 16 heures.
impressions dominicales...
28 janvier 2007
Permettez que donne ma réaction aux dernier messages postés :
Monsieur Yargumo : vous restez figé sur vos positions, pour vous Guillaume Seznec est coupable sans l’ombre d’un doute, ce n’est pas moral, dites-vous, de mettre en doute cette certitude. C’est justement parce qu’il existe des gens comme vous, qu’il est nécessaire, plus que jamais, que des personnes mettent en cause cette infaillibilité de la Justice. Tant que des preuves formelles ne sont pas établies, le doute est une obligation et doit profiter à l’accusé. Agnelet aujourd’hui est libre, malgré des éléments à charge bien plus forts que pour G. Seznec, il est vraisemblable qu’en 1924 la guillotine aurait fonctionné. Si les historiens doivent réfléchir aux descendants des victimes d’affaires judiciaires avant de s’y intéresser et d’en parler, dites-nous quel délai vous préconisez, faut-il remonter à Jésus-Christ ?
Monsieur Pascal : vous êtes revenu sur la position comptable de P. Quéméner. Vous émettez l’idée que son frère a présenté des comptes incomplets : non présentation de ses comptes professionnels et comptabilité difficile à établir « sincèrement » parce que brouillonne. Dans son cas, travaillant en nom propre, il y a obligatoirement confusion de sa comptabilité personnelle et professionnelle. Il est juridiquement responsable sur ses biens propres de ses « accidents » professionnels. Je vois mal un tribunal, même en 1923, accepter un « arrangement » sur ce point. Par ailleurs, rien ne laisse penser que P. Quéméner gérait ses affaires par-dessus la jambe, sa manie de tout noter nous incite à penser l’inverse.
Madame Langellier : tous ceux qui s’intéressent de près à cette affaire connaissent l’essentiel de la vie agitée de François Le Her (et n’accordent souvent que peu de crédit à ses dires), insister sur le sujet n’ajoute rien à la compréhension du problème, c’est du moins mon opinion. Laissons cela à notre futur académicien. Vous vous étonnez que sa prose délicate ne l’ai pas conduit devant les tribunaux., effectivement, malgré ses efforts, il peine à faire réagir Denis Seznec et sa famille, à son grand dam sans doute car c’est probablement son rêve : un procès médiatisé ferait sans aucun doute le bonheur de notre inénarrable baroudeur.
Madame Clausse : vous avez répondu au message où je faisais part de mon scepticisme concernant la thèse Plourivo et de mon agacement à la lecture des erreurs de l’ouvrage de Denis Seznec. Vous affirmez que Pierre Quéméner était présent à Plourivo le 26/27 mai, ce qui me gêne dans votre démarche (en toute sympathie), c’est votre assurance, cette certitude sur des points qui ne sont qu’hypothèses. D’ailleurs, s’il en était autrement, nous ne serions pas sur ce forum en train d’en parler. Quant à la mansuétude que vous demandez par rapport aux idioties notées dans « Nous les Seznec », j’ai du mal à comprendre, à la rigueur je peux admettre des erreurs dans la première édition, certainement pas dans celles qui suivent. Permettez-moi de citer Denis Seznec dans son avertissement : ... en parlant de son ouvrage : « Il a obtenu ainsi le sceau de crédibilité supplémentaire : celui de la Justice elle-même. S’ils avaient décelé la moindre inexactitude, les hauts magistrats n’auraient pas hésité, en effet, à le faire savoir. » La méthode coué en quelque sorte, qui consiste à prendre comme argent comptant toutes les déductions et affirmations de Denis, comme la suivante : « M° Pouliquen, si Quéméner était simplement disparu, n’héritait de rien. S’il était assassiné, sa femme recevait tout... » (p. 476, denière édition). Quel intérêt de ne pas corriger une telle "erreur" ? J’avoue que je ne comprends pas.
Piste Plourivo... suite
28 janvier 2007
Madame Clausse, le témoignage de M. Le Bolloch n’est pas suffisant pour affirmer que Pierre Quéméner est présent à Plourivo le 26/27 mai. Méfions des témoignages, tardifs ou pas. Ils peuvent être "sincères" et faux à la fois, d’où le souci pour tout enquêteur de recouper sans cesse toutes ses informations. L’hypothèse Plourivo suppose une "embrouille familiale" sur place, avec pour conséquence une inhumation précipitée de P. Quéméner ou dans le meilleur des cas, selon vous, sa fuite bien que blessé suivie de son voyage pour l’Amérique. Sauf élément probant, nous sommes ici dans le domaine de suppositions, d’hypothèses, de déductions (qui n’ont pas mon adhésion, je ne crois pas à la piste Plourivo et je ne vois pas la machination policière embrayer facilement sur cette base - je ne demande qu’à être convaicu du contraire).
la nausée... sans J. P. Sartre...
29 janvier 2007
Mesdames, dites-moi si je me trompe, vous voilà dans le sillon tracé par notre futur académicien-amateur de bolides. Soit François Le Her est un personnage important de l’histoire (ce que je ne crois pas un seul instant) et vos renseignements peuvent avoir une utilité pour sa compréhension (mais l’évocation sur ce site me défrise un peu), soit il joue un rôle très mineur et dans ce cas vos précisions ne sont vraiment pas indispensables, d’autant que notre auteur en mal de reconnaissance en fait son fonds de commerce. Je reste persuadé que François Le Her ne connaissait pas Pierre Quéméner et que son évocation est inutile ; il est quand même curieux que personne, dès 1923 ou après, ne soit intervenu pour confirmer cette relation. Pour moi, François Le Her a très bien joué, il a perturbé la manœuvre en cours (la réaction de Jean Pouliquen peut être un indice), il a pu voir son nom à la une de la presse et s’est retrouvé titulaire d’une curieuse pension d’invalidité fournie par les services du duo de Bar-le-Duc : Maginot-Poincaré.
Nausée... suite... sans ... huis-clos...
30 janvier 2007
Du sang-froid, madame Langellier, vous l’aurez compris, le déballage sur la vie privée de Juliette Le Her (ou sur qui que ce soit) m’indispose, que les commentaires viennent de votre futur prix Nobel ou de vous. Je vois que je partage votre volée de bois de vert avec madame Clausse. On s’en remettra. Sachez que j’ai bien davantage de doutes que de certitudes, qu’aucune des thèses développées depuis 70 ans ne me convient vraiment, pas plus celle de l’enlèvement près de "chez Landru" qui vous tient à cœur qu’une autre. Pour proposer une solution nouvelle au problème, il faut disposer d’éléments nouveaux et crédibles, l’intuition ne suffit pas. Jusqu’à présent, les écrits publiés ont été faits sur la base des éléments de l’instruction, du procès, des témoignages indirects et des articles de presse. Bien des liasses d’archives n’ont jamais été ouvertes. La seule chose qu’on propose au lecteur et au public des conférences pour prouver le trafic des Cadillacs avec les bolcheviks, c’est une photo du patron de la GPU assis dans une voiture... admettez qu’on touche là le fond de la recherche historique. Pour trouver et exploiter des documents intéressants, il faut tout simplement du temps... que je n’ai pas.
Pour détendre l’atmosphère, permettez-moi de revenir sur une affirmation que vous nous donnez régulièrement concernant Louis Quéméner, le frère de notre "disparu" : "- Tout ce qui compte pour lui c’est de garder les bois de la propriété pour picoler son chouchen"... Renseignez-vous, sa sobriété a été mise à mal par Denis Seznec dans son ouvrage, pour autant je ne risque pas d’être démenti en disant qu’il buvait sans doute plus d’eau (ou de lait) que de chouchen dont il n’a sans doute jamais vu l’ombre d’une bouteille.
... retour en pays de Léon...
30 janvier 2007
Proverbe de... circonstance : - Ur c’hemener n’eo ket un den... Kemener eo, ha netra ken.
L’affaire avance, on est sur la bonne voie, il suffit de... décoder. Comme nous avons ici des spécialistes de l’enquête judiciaire... c’est comme si c’était fait. Au fait, Pouliquen, Jestin, Picard, Le Hir, Croissant, Vérant, Foch, Weygand, Lajat, Legrand, Danguy des Déserts, Inizan, Simon, Petitcolas, Cunat, Le Gall... ne seraient-ils pas au moins aussi intéressants que Juliette le Her ? Ne vous offusquez pas, c’est juste une question... stupide.
... on plie les gaules...
31 janvier 2007
Ce forum nous fait voyager, nous apprend quelques épisodes agités de la Troisième République et nous initie à quelques mots de breton, c’est toujours ça de gagné. Quant à la fameuse affaire Quéméner-Seznec, voilà 80 ans qu’elle dure et elle a encore de belles années devant elle surtout si les adhérents de France Justice ne ruent pas dans les brancards. En disant cela, je me répète, je suis surpris comme bien d’autres du peu de "rendement" de cette association sur cette affaire. Madame Langellier, votre dernier message ne dit pas autre chose, votre déception personnelle en plus. Par contre, là où votre intervention me gêne parce qu’inexacte, c’est lorsque vous voyez du mépris de ma part alors qu’il s’agit davantage de "chambrer" et de prendre de la distance par rapport à cette affaire qui ni pour vous ni pour moi ne changera pas fondamentalement quoi que ce soit à notre existence. Cecit dit, puisque nous approchons de l’épilogue de ce forum où nous sommes grosso modo trois pleus-pleus à essayer de discourir sur la possible et probable innocence de Guillaume Seznec, sans le feu-vert de son petit-fils, je vais vous faire part d’une hypothèse qui n’a pas cours dans les ouvrages publiés et qui n’est pas plus stupide qu’une autre, je dirais même que je la considère comme la moins stupide.
L’histoire, telle que nous la connaissons, comporte un "disparu" et un "assassin". On peut tout à fait imaginer que si le voyage s’était bien déroulé, cette histoire nous aurait donné deux "disparus". Cela suppose que le projet "Cadillacs" est bien dans les tuyaux et que P. Quéméner et G. Seznec sont en cheville pour le mener à bien. Cela suppose aussi une intervention en haut lieu pour organiser et couvrir la "disparition". D’accord, me direz-vous, mais quels sont les éléments qui permettent de donner un début de consistance à cette thèse ? Réfléchissez, ils sont en ordre dispersé dans les autres thèses. Dans ce cas, la décision de la "disparition" peut être prise pour (au moins) trois raisons : un service à rendre, un chantage "solide" ou un arrêt à la présence de deux "bricoleurs" du trafic de Cadillacs dans une sphère où on fait du business à un tout autre échelon. Hypothèse farfelue ? Peut-être, moins sans doute que la fuite en Amérique (Nord ou du Sud ?), même s’il est vrai que la famille Homberg du Havre était à la fois présente à la direction de la Banque de France, de la Société Générale et de la... Compagnie Générale Transatlantique, l’avenir nous permettra d’y voir plus clair... peut-être.
Quant aux partisans de la culpablité de Guillaume Seznec, vous avez raison, l’instruction et le procès ont été parfaits, la Troisième République a été clean, les empêcheurs de tourner en rond sont des demeurés, il ne reste plus qu’à trouver... le crick, à saluer la famille... Ferbour et tout le monde sera content.
kemener... suite et fin
31 janvier 2007
Le proverbe précité était un clin d’œil à la signification du patronyme de notre "disparu", rien de plus (les lecteurs de Bernez Rouz ont l’avantage d’avoir compris). Pour clore l’anecdote, disons que le tailleur en question, décrit dans quelques chansons, n’était pas bien vu de la gente masculine lorsqu’il arpentait la campagne pour prendre ses commandes. Il passait pour le confident de ces dames et cela défrisait les maris d’autant que parfois ce personnage jouait le rôle du "baz valan" (baton de genêt) - c’est-à-dire d’entremetteur - et là les choses devenaient sérieuses. On s’écarte de l’affaire Seznec, aussi je m’en tiendrai là ; pour en savoir plus je vous renvoie vers Bernez Rouz, si en histoire de la IIIème République il peine un peu (comme nous tous), en matière d’étymologie bretonne (et surtout de toponymie) y’a pas photo, il est un ton au-dessus (une chance pour les habitants d’Ergué-Gabéric).
Ici le "Tambour", mission accomplie à ...50 %
31 janvier 2007
Madame Langellier, il ne s’agit pas d’une hypothèse et non de mon hypothèse, je tiens à la nuance. Vos remarques sont à la fois pertinentes et décalées. Je m’explique. Envisageons que le trafic des Cadillacs, le voyage de notre duo de choc et ses conséquences ne sont que la fin (peut-être) d’un processus, d’une suite d’évènements et de circonstances dont l’origine se situe peu après 1900. On commence donc par des histoires de famille, on poursuit par l’ascension politique et économique de nos deux lascars et on termine par leur éviction du cercle des "vrais" notables. Bien entendu cette simplicité relative recèle bien des imbrications et des subtilités dont nous connaissons bien peu de choses. Nous intéressant à cette affaire, nous sommes devenus fins connaisseurs en horaire de trains, de marée dans l’estuaire du Trieux, de météorologie dans le secteur d’Houdan... mais encore. Denis Seznec nous présente Jean Quéméner comme le personnage essentiel du scénario, or que nous apprend-il sur lui : rien, il nous rappelle une histoire de marks polonais relatée dans l’ouvrage de Claude Bal. Le seul qui nous donne du grain à moudre est Bernez Rouz, dommage qu’il survole le sujet et que ses déductions hâtives soient contestables. Mais je m’égare, revenons à la piste que j’évoque. Le scénario ayant échoué, force est de rattraper le coup sans trop de casse, dans la précipitation une solution est trouvée, un an et demi plus tard Guiilaume Seznec comparait aux Assises. Cette affaire, pour être honnête, comporte trop de questions sans réponses. Pour y voir plus clair, il faut élargir son champ de recherches. Ayons bien à l’esprit que la France de 1920 n’a rien à voir à celle de 2007, et lorsque je lis que Pierre Quéméner avait le pied marin et qu’il serait subitement parti pour l’Amérique, il faudra un document très probant pour que j’y crois. J’en démords pas, la suite du feuilleton Quéméner-Seznec se trouve quelque part dans des archives poussiérieuses, avis aux amateurs, le temps joue contre les tenants de la culpabilité de Guillaume Seznec, c’est du moins mon sentiment.
... bis repetita
2 février 2007
Madame Langellier, vérifiez, la cachoterie à laquelle vous faites allusion... n’en n’est pas une. En effet, par une savant copier-coller, le message dont vous venez de signaler un extrait, vous pouviez le lire sur ce forum dès le 16 décembre. Un coup de fatige... ? Je vois, ce "Bigre" vous a tourmenté, vous en perdez la mémoire ; un conseil : oubliez-le définitivement.
J’en profite pour vous donnez mon impression : ce fil bat de l’aile, on donne de l’importance à des interventions bidons, on reparle de nouveau des pannes de la Cadillac et on a bien du mal à faire abstraction des témoignages (faux ou sincères) fournis en 1923 (étonnant que dans les divers ouvrages, celui de Danguy des Déserts ne soit daté avec précision ?).
J’ai repris la lecture des sorties imprimante des pages des sites parlant de l’affaire Seznec (imprimées il y a un an), c’est truffé d’erreurs. J’ai lu attentivement la thèse de madame Clausse, un scénario qui met bout à bout de nombreux témoignages et se termine par un départ pour l’Amérique. Parfait sur papier, bon script pour le cinéma, mais cette affaire est à mon sens autre chose que des dates et des horaires parfois "arrangés" pour les besoins de la démonstration ; et franchement laisser penser que Jenny Quéméner, en pleine nuit, hèle des marins passant sur le Trieux pour leur proposer des cigarettes, c’est pousser le bouchon un peu loin. Par ailleurs, j’ai été très surpris d’y lire que Quéméner et François Le Her s’étaient bien vu à Paris ("Il a pris le tramway et y bien rencontré François Le Her et Mme Petit-Jacques sur Paris le 26"). Il y a quelques jours, madame Clausse, vous nous affirmiez l’inverse sur ce forum. Quelle est la bonne version ? L’utilsation du conditionnel au lieu du présent permettrait de moins dérouter les lecteurs. Ne voir aucune animosité dans ces propos.
En ce qui concerne les héritiers de Pierre Quéméner, en réponse à une information reprise du livre de Bernez Rouz, j’ai pu lire une liste de 7 noms (au lieu de 10) qui laisse entendre que les personnes citées sont les seules personnes concernées par cet héritage. C’est faux, cette liste n’est pas la liste des ayant-droits, ce que doit d’ailleurs savoir Denis Seznec, mais ce qui ne l’empêche pas de continuer à écrire dans son dernier ouvrage que Mme Pouliquen hérite de tout (les adhérents de France Justice ont-ils une édition corrigée ?).
... les affaires reprennent...
6 février 2007
Madame Langellier : concernant le message de l’ancien procureur de Quimper, la première fois que je l’ai lu, j’ai bien pensé qu’il s’agissait d’une "embrouille" étant donné la teneur des propos. Un procureur, par définition, n’a pas que des amis, il pouvait s’agir d’une réaction d’un ancien "client" de Quimper. Madame Langellier, vous avez sans doute eu le bon réflexe en composant le numéro indiqué. Si je vous lis bien, on ne doit guère accorder d’importance à l’acte "courageux" de la duplication du message sur plusieurs forums, les propos tenus vous ayant été confirmés. Dont acte. (Je vous précise que je tire aucune gloire de quoique ce soit).
La suite de votre dernier message laisse entrevoir un coup de blues. Votre "réveil" sur cette affaire est un peu brutal. Mais tout compte fait, la position d’observateur et de modeste "chercheur" neutre, est bien plus confortable que celle de partisan. Rien ne dit que la vérité, si elle se fait jour, sera favorable à Guillaume Seznec. Mais tant que sa culpabilité n’a pas été démontrée, considérons-le innocent. Faire partie d’un camp ou d’un autre n’a pas de sens, ce qui est important et intéressant c’est de chercher et de fournir des éléments sans se soucier des conséquences. Et là, on s’écarte effectivement de la méthode de France Justice, rien de plus normal, son objectif étant la réhabilitation.
Concernant la liste des disparus liés à l’affaire, je manque de précisions (Madame Clausse devrait pouvoir vous renseigner). Alphonse Kerné serait décédé des suites d’une maladie. Il me semble qu’un détail a échappé à tous les littérateurs : le procureur et ancien juge Picard ("concurrent" de Guillaume) s’est suicidé en 1928 (et non 1926), un 4 novembre - le jugement de la Cour d’Assises de Quimper a été donné en 1924, un... 4 novembre. Le hasard ??
... succession – suite
7 février 2007
Je suis peu enclin à donner sur cet espace des renseignements précis sur la descendance de Yves-Mathieu Quéméner, cependant pour marquer ma bonne volonté je peux vous signaler que du mariage du précité avec Marie-Louise Nicolas, est issu Yves-Marie qui se marie le 9 novembre 1890 avec Anne-Marie Joseph Fichou ; suit Jacques qui se marie avec Pauline Chapalain. Je m’en tiendrai là. Je me suis relu, étonné d’avoir écrit qu’il manquait deux noms à la liste des 7, je confirme : nulle précision de la sorte. (Dans votre message je note une légère erreur : Bodilis et non Bouilis - J’ai lu qu’une partie de la descendance Quéméner avait signé et adressé une lettre à la Cour, les arrières-petits-neveus et nièces de Pierre Quéméner sont donc connus... étonnant que Denis Seznec n’en tienne pas compte dans son ouvrage).
... discussion à trois ?
7 février 2007
Madame Langellier, j’observe que vous reprenez vie, une bonne nouvelle. Je vais vous décevoir mais ma dicrétion me contraint à rester... discret et à ne donner suite à votre curiosité (cf. votre première question "hors affaire"). Le livre sur Brest dont vous parlez ne vous sera pas d’une grande utilité pour la compréhension de la situation politique et économique locale et départementale dans l’entre-deux guerres. L’activité sur ce forum se résume à des échanges entre trois personnes, on peut penser que les autres intervenants, pendant ce temps, compulsent des montagnes d’archives.
Inexact et... exact, peut-être ?
9 février 2007
L’article auquel fait allusion madame Langellier comporte effectivement de nombreuses fantaisies (c’est ainsi que les déportés étaient condamnés aux galères à Cayenne ??), cependant l’extrait dont elle fait état est du déjà lu dans des ouvrages, dont "Nous, les Seznec" (à ceci près que la Russie comme destination n’est pas affirmée) et lors de ses conférences, Denis Seznec évoque cette pratique dans son commentaire sur le film qu’il projette. Ce qui est navrant, une fois de plus, c’est qu’il laisse supposer là encore que Pierre Quéméner est un profiteur du système sans donner aucun élément probant, alors que mentionner une seule source permettrait de lever le doute sur son implication.
Madame Langellier, après votre divorce d’avec France Justice, vous envoyez madame Clausse dans les cordes, un vent de fronde souffle en Eure-et-Loir. Nous attendions tous des échos des premiers coups de rame du navigateur Pierre Quéméner dans les Caraïbes, par votre faute nous sommes condamnés à guetter l’apparition de son ouvrage (pas celui de Pierre Quéméner, il écrit ou il rame, pas les deux) sur les rayons de la librairie du quartier. Plaisanterie que ceci, madame Clausse, votre travail sur cette affaire est très louable, par contre votre thèse paraît pour le moins audacieuse et comme vous l’avez clamée haut et fort, vous êtes... attendue par vos "amis" lecteurs (un retard prolongé, pour certains, serait signe d’inconsistance).
.. quelle galère !
9 février 2007
Monsieur Moi, je m’incline platement devant votre remarque pertinente pour la galère, quoique la lecture de l’article en question laisse peu de doute pour la signification que son auteur confère au terme. Ceci dit, si vous reprenez chaque intervenant pour ses erreurs de syntaxe et d’orthographe, vous n’allez pas chômé. Par contre, cette méthode n’est pas sans risque, et je dois dire, en toute sympathie, que je constate un léger cafouillage au démarrage, car faire une remarque à-propos sur l’orhographe en ne mettant qu’un seul t à illettré, vous l’avouerez, c’est quand même dommage. Rassurez-vous, personne ne vous en tiendra... rigueur, bienvenue au club, nous attendons vos remarques avec intérêt.
Le disque est rayé...
12 février 2007
Si le message précédent est vraiment de Monsieur Le Ribault, c’est franchement désespérant. Tout le monde s’accorde à dire que nous avons là un des meilleurs spécialistes de l’expertise judiciaire. Visiblement ses compétences s’arrêtent là, il est à même de "cerner" le ou les auteurs d’un fait, mais il "dérape" totalement dans le commentaire qui suit. J’ai de plus en plus l’impression qu’à France Justice on a une interprétation très particulière de la législation sur les successions et qu’on a aussi une tendance très prononcée à prendre les contradicteurs pour des demeurés. Comment, encore et toujours, ose t-on nous sortir de telles c... : "je suis en mesure de désigner l’auteur des faux : c’est Jean Pouliquen, le beau-frère de Quémeneur. C’était d’ailleurs le seul à qui le crime pouvait profiter : si Quémeneur avait simplement disparu, il n’héritait de rien, mais si ce dernier était assassiné, sa soeur recevait en héritage tous les biens du conseiller général, célibataire sans enfant". Par ailleurs, si Jean Pouliquen est une pièce maîtresse du puzzle, comment se fait-il qu’à ce jour ne nous savons quasiment rien sur lui ? Etonnant, n’est-ce-pas ?
... faux, suite...
12 février 2007
Monsieur Tanisse, si par décalque, je reproduis délicatement votre signature, êtes-vous certain de déceler l’imitation ? Je prends les paris. Sur un de vos messages j’extrais une de vos remarques : "Seule la culpabilité de Guillaume Seznec pouvait expliquer l’ensemble des événements", pouvez-vous nous dire qui se présente à deux reprises au bureau de poste le 26 mai ? J’oubliais, l’employé en question de ce bureau de poste est le plus étourdi de toute l’administration postale, comme nous l’explique avec insistance Jean Pouliquen.
... de l’usage de la méthode Coué...
12 février 2007
Ne confondons pas Evangile et dossier d’instruction. La date du 2 juin a été établie par déduction, elle est fondée sur un témoignage a posteriori qui vient après un premier témoignage spontané établi d’après la lecture d’un registre opportunément disparu. Le pli partant le 25 de Pont-l’Abbé, je ne vois pas pourquoi Quéméner ne se serait pas déplacé à la poste le jour suivant pour le réceptionner. C’est confondant de voir une telle confiance dans ce dossier d’instruction, un véritable Evangile pour certains, qui fait contre-poids à la Bible "Nous, les Seznec". Monsieur Tanisse, doutons des religions et exerçons notre esprit critique. Pourquoi prendre parti, sommes-nous directement concernés par cette affaire ?
... on (re)plie de nouveau les gaules...
13 février 2007
Constatant le fonctionnement chaotique de ce forum et le silence prolongé de son administrateur, j’ai décidé de m’y faire très discret. D’ici quelques jours, j’y laisserai un dernier ( ?) commentaire sur ces semaines de dialogue et parfois d’invectives. Compte tenu du fait qu’il n’existe pas (à mon avis) de site pleinement satisfaisant sur l’affaire, j’envisage d’ici quelques semaines d’en créer un, modestement, si possible sans parti pris, sans état d’âme (et... sans prétention). Cela suppose de pouvoir porter à la connaissance du public quelques informations nouvelles, pourquoi pas ? Le défi ne me paraît pas insurmontable. Les livres maintes fois cités sont bien loin d’avoir fait le tour de la question et je serais agréablement surpris si l’ouvrage tant attendu (sur l’oncle d’Amérique), régulièrement annoncé par son auteur, madame Clausse, comble cette lacune. Quoiqu’on en dise et n’en déplaise à certains, l’affaire Seznec a encore de beaux jours devant elle. Une mise au point : qu’on ne s’y méprenne pas, ma critique répétée vis-à-vis de l’association France Justice s’arrête à son attitude dans le dossier Seznec et celle à l’encontre de Denis Seznec, à ses dires et à ses écrits.
Madame Langellier, j’ai trop de respect pour les historiens pour me permettre d’user à tort de ce qualificatif. J’ai à plusieurs reprises insisté sur les âneries lues dans « Nous, les Seznec », ce qui n’empêchera sans doute pas qu’elles figureront de nouveau dans la prochaine ultime édition : ainsi ceux qui n’ont absolument rien compris à ce qui est dit sur la Belle Hélène (vu que c’est incompréhensible), resteront sur leur faim... à moins que... ?
... un oubli
13 février 2007
Réponse brève à M. Pascal : vous vous basez sur l’honnêteté, la conscience professionnelle de Vidal. Imaginez un instant, que le gendre de Poincaré, M. Lannes, ait exprimé le souhait de "fausser" l’enquête, pensez-vous que la substitution des documents aurait été compliquée ? En réalité, un jeu d’enfant, Guillaume Seznec dirigeait une scierie, non une officine spécialisée en graphologie.
... vrais paraphes sur faux... ?
13 février 2007
Monsieur Pascal, j’ai du mal à vous suivre, les mentions postérieures à la confection des faux ne présentent pas un grand intérêt, par quel raisonnement tordu le service de Vidal s’évertuerait à faire de faux paraphes ? Ce n’est plus du zèle, on est au-delà et j’avoue que je décroche. Quant à l’magination fertile pour supposer l’existence de faux, sauf erreur de ma part, pincez-moi si je rêve, cette affaire se situe bien entre l’affaire Dreyfus et l’affaire Stavisky (entre autres), les faussaires étaient donc bien à la tâche avant et... après. Madame Langellier, un effort constant et vous atteindrez sans doute la moyenne, mais pas de relâchement comme je l’ai noté dans un de vos messages précédents : Mme Legrand, celle des machines à sous de Rennes, est l’épouse du représentant en machine à écrire et non celle du maire de Landerneau. On s’y perd un peu, n’est-ce-pas ?
Why not ?
14 février 2007
Madame Langellier, je vous remercie de votre attention et prend bonne note de votre idée, néanmoins je ne suis à ce jour qu’au stade de la réflexion et ne peux vous dire davantage sur le sujet. Mon "île" étant desservie par l’administration postale, il ne sera pas utile d’avoir recours au jeu de piste.
... blocage sur paraphes...
14 février 2007
Monsieur Pascal, je craque, où voulez-vous en venir avec ces paraphes qui ne font pas débat ?
... en attendant mieux...
14 février 2007
Monsieur Pascal, j’ai bien lu vos explications, il se fait tard je vous répondrai plus longuement plus tard, pour faire court, disons que la Cour de Cassation ne décidait pas si la terre était ronde mais uniquement si Galilée avait une bonne vue.
... brièvement...
15 février 2007
Je vois : humour, métaphore et second degré sont à proscrire. Très peu pour moi. Vous êtes quelques-uns à défendre becs et ongles la probité, l’honnêteté des services de police et la justice des années 1920. Formidable, une Troisième République verteuse. Au fait, Raoul Péret, cela vous dit quelque chose ? Président de la Chambre, vertueux parmi les vertueux, qui devra s’expliquer devant le sénat constitué en Haute Cour de Justice. Je dois faire erreur, l’affaire Oustric... n’a jamais existé.
... journée gueule de bois...
16 février 2007
... J’ai entendu du bruit et j’ai jeté un œil : ambiance réunion politique en soirée dans l’arrière-salle du Bar des Chasseurs de Scrignac ou du Bar de l’Ecluse de Port-Launay. Si les nouveaux venus sur ce forum pensaient échapper à la journée bizutage, avec à la manœuvre Madame Langellier, ils se trompaient. Pourtant ils ont eu, eux, l’avantage d’observer et d’étudier les épisodes précédents. Visiblement, ils ont quelque difficulté à s’en remettre. Je les rassure, on n’en meurt pas. Ceci étant, la récréation terminée, revenons à nos moutons, disséminés dans les landes du Roc Trédudon. Guillaume Seznec, innocent ou coupable ? En quoi les écrits de M. Morel font-ils avancer le débat ? Comment analyser ses propos ? Comment interpréter les chiffres annoncés ? Comment le ministère des Travaux Publics organisa la vente du matériel ferroviaire américain (plus de 4000 locomotives, wagons...) aux compagnies ? Par quel raisonnement (politique) ce matériel échappa au sous-secrétariat d’état à la liquidation des stocks ? N’hésitez pas à nous donner des réponses. L’avantage de penser Guillaume innocent c’est de continuer à s’instruire, alors pourquoi s’en priver ? Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : ceux qui croient en sa culpabilité ne mourront pas idiots... du moins pas tous.
... mais encore... ?
16 février 2007
Monsieur Moi, je relève dans votre dernier message : "... Un point sur lequel vous avez raison, nous nous éloignons de l’affaire Seznec... ". Prévenez-nous lorsque vous vous en approcherez, car après 7 interventions, on ne vous voit toujours pas à l’horizon. Prenez votre temps, rien ne presse... comme dit notre ami La Fontaine (il est difficile de placer Brel dans tous les messages). Imaginez un instant que tous les intervenants vous aient imité, nous serions dans une pièce d’Ionesco ou dans un sketch de Raymond Devos, selon. Qu’en pensez-vous... Monsieur Bigre ? L’humanité toute entière attend votre avis éclairé.
... A quel nom ? - Ferbourg...
16 février 2007
Peut-on envisager que la Sûreté soit aussi compétente dans la "machination" supposée (ou pseudo-machination) que dans l’enquête ? Si oui, indiquer à Chenouard un nom de client correspondant à celui d’une personne que Seznec avait eu l’occasion de croiser n’a rien d’extraordinaire, je dirais même que c’est élémentaire.
... signes de lassitude...
18 février 2007
A l’évidence ce post s’essouffle. Son administrateur s’est fait si discret depuis le début qu’il est peu probable qu’il intervienne pour raviver la flamme. Remercions-le pour avoir laissé vivre ce forum. En ce qui me concerne, c’est peut-être là ma dernière intervention, aussi j’en profite pour vous laisser quelques impressions au terme de ces neuf semaines de conversation.
La décision de la Cour de Cassation d’une part et le livre de Guy Penaud d’autre part ont favorisé un départ houleux. Quelques propos vifs ont été échangés, proches parfois de la diffamation, l’empoignade rugueuse a permis de comprendre que deux camps abordent le sujet avec beaucoup conviction. Comme dans tout forum, nous avons eu droit aux intervenants qui n’ont strictement rien à dire mais ne manquent pas de se plaindre que le post est inintéressant.
J’ai remarqué la difficulté pour les ardents défenseurs de la culpabilité de Guillaume Seznec à accepter le moindre argument qui pourrait les faire douter. Comportement étrange, douter leur est impossible, la honte suprême, l’infamie. De l’autre côté, nous avons les défenseurs de l’innocence, groupe moins soudé, avec quelques francs-tireurs dans ses rangs qui essaient d’alimenter le débat.
La difficulté de faire avancer le débat sur cet espace de communication tient, selon moi, à l’absence de tout élément nouveau. Seules quelques personnes s’évertuent à fouiller dans les dossiers et à s’intéresser aux frasques de la Troisième République. On observe également une tendance chez certains à s’ériger en détenteur d’une vérité en nous faisant le coup : retenez-moi, sinon je dis tout. Fatalement, les forces s’épuisent et le débat perd de son intérêt. Par ailleurs, l’absence totale de commentaire du principal intéressé, ou du moins de l’Association dont il a les rênes, peut-être interprété comme une manifestation d’indifférence, voire de mépris pour des échanges qui, il est vrai, ne les ménagent pas.
Qu’avons-nous appris au terme de ces neuf semaines ? Peu de choses en réalité. Rien du côté des « anti-Seznec », quelques infos des partisans de son innocence. Il en ressort aussi un certain malaise par rapport à l’attitude des « spécialistes »du dossier à France-Justice, Il est vrai que moins on en dit et moins on risque d’écorner la statue de Guillaume, à quand la béatification ? Quant à corriger les erreurs dites et redites, choix à été fait de laisser courir, ceux qui les mettent en évidence n’étant sans doute que des médisants, ou au mieux des incompétents, n’est-ce-pas ?
Deux hypothèses de la disparition de Pierre Quéméner ont été évoquéees. Madame Langellier nous a donné des éléments de son dossier sur la piste Quémin. Madame Clausse nous a affirmé (une fois de plus) que l’oncle d’Amérique était la vérité historique, que les preuves seront données... plus tard. Je ne doute pas de son travail de recherche sur l’affaire, je suis consterné de son analyse des pièces et des conclusions romancées qu’elle en tire. Par ailleurs, sa propension à se placer au-dessus de la mêlée est souvent difficile à supporter, d’autant que parfois les arguments employés frisent le ridicule : êtes-vous sûre madame Clausse que les enfants des employés de chez Renault sont automatiquement des spécialistes en mécanique ? Donnez-nous une bonne info sur votre idée Plourivo-Amérique et je vous fais aussitôt trois pages de louanges. Faites-nous grâce de votre crêpage de chignon avec madame Langellier, cela n’intéresse personne, votre temps est précieux et il serait préférable de le consacrer à rectifier les erreurs qui fleurissent sur votre site. Je vous en livre trois au hasard : Violette Morris a été victime d’une embuscade tendue par les hommes de Leblanc, de Saint-Etienne-l’Allier, chef du maquis Surcouf (et non par des Anglais) - des gens du Vièvre ayant fait partie du commando peuvent vous le confirmer, sinon je vous recommande la lecture des ouvrages de Raymond Ruffin. Vous nous dites, parlant du voyage en train Morlaix-Le Havre de Guillaume Seznec : « De Plus, pourquoi un Morlaisien aurait-il fait ce long voyage alors qu’il eut été plus facile de prendre la navette qui reliait Morlaix au Havre par bateau... » : Madame Clausse, nous sommes en 1923, la dernière liaison par le Edouard Corbière a eu lieu en juillet 1915 (le bâtiment, réquisitionné, disparaît en mer en 1917, victime de l’attaque d’un Uboat austro-hongrois). Dernier point : vous nous dites qu’il était important pour Pierre Quéméner de se montrer aux 24 H. du Mans, étant élu de la région. Là, je peux vous assurer que ce sont au minimum tous les électeurs du canton de Sizun qui se battent les côtes. Pourquoi mon « réveil » concernant votre site : j’ai constaté que vous traîniez les pieds à corriger les erreurs reconnues comme telles par vous.
Et vous ? me direz-vous. Je m’intéresse à cette affaire mais ne prétends pas détenir une quelconque vérité. Je reste surpris que cette affaire suscite autant de passion, autant je comprends et j’accepte les « travers » de Denis Seznec, autant le parti pris et la mauvaise foi chez bien d’autres m’agacent et nuisent à l’avancée du dossier. Des axes de recherche ont été négligés, parfois volontairement, pourquoi ? Et si la vérité n’était pas là où on l’attend, ou plutôt là où on voudrait qu’elle soit ? Comme je l’ai laissé entendre dans un message précédent, je confirme mon intention de créer d’ici quelques semaines, un site consacré à l’affaire.
Trugarez Mme Lebranchu. Kenavo d’an holl, d’ar vech al, lech al.
... lorsqu’on confond entêtement et obstination
18 février 2007
Madame Clausse, votre réponse précipitée, trop précipitée, vient confirmer mon propos. Votre méthode manque cruellement de précision, de rigueur, vous en arrivez à vous contredire vous-même. J’y décèle aussi de la mauvaise foi, c’est plus ennuyeux car plus difficile à corriger. Je répondrai peut-être en détail demain, mais franchement cela commence à me fatiguer (pour rester poli), je vous rappelle ce que vous nous écriviez ici il y a quelques semaines, mais j’ai peut-être rêvé : "oui P.Quemener est parti vers l’Amérique - non, il n’est pas mort à Plourivo, mais il a seulement été blessé - oui il était bien vivant après mai 1923". On est dans l’affaire Seznec ou dans un James Bond ? Je vous suis gré de m’autoriser à envisager la création éventuelle d’un probable site, mille fois merci.
... une dernière fois...
19 février 2007
Brièvement, ceci pour éclairer les lecteurs. Madame Clausse, navré de vous décevoir, je maintiens mes observations mais ne tiens pas à prolonger cette discussion stérile.
Transport maritime Morlaix-Le Havre : le service régulier de transport des passagers s’arrête bien en juillet 1915.
Violette Morris : j’indique que ce je lis sur votre site est faux, à savoir : « Elle fut "rectifiée" définitivement par une bande d’agents venue de Londres (unité spéciale de FFI ) au volant de sa traction offerte par le SD allemand... », vous en convenez d’ailleurs vous-même (que l’ordre soit venu de Londres n’y change rien, surtout pour les gens qui y ont participé et qui sont toujours de ce monde).
24 Heures du Mans : voici ce que vous écrivez : « En tant qu’élu il avait sûrement des gens à voir lors d’une manifestation officielle organisée par sa région d’origine. L’affiche nous indique que la soirée et la nuit du 26 au 27 mai, il y avait attractions et buvettes... sur un évènement comme les 24 Heures du Mans à L’époque il se devait d’être présent, politiquement et commercialement... » - désolé, c’est du roman de gare, si un jour vos pas vous mènent du côté de Sizun, Saint-Sauveur, un conseil : abstenez-vous de sortir de telles c...
Quant à votre thèse audacieuse Plourivo-Amérique, le passage que vous citez est suffisamment éloquent pour montrer à tous votre façon très personnelle de faire de l’histoire, si cela réflète la teneur de votre livre à paraître ( ?), je vous souhaite bien du courage ; je ne mets absolument pas en cause votre bonne volonté, mais ce n’est pas suffisant pour convaincre. Vous mettez en avant votre qualité de « chercheur », cela comporte des risques et des obligations quant à la méthode, croyez-moi le statut d’amateur que je revendique est bien plus confortable.
... Morlaix - Le Havre... à la nage
19 février 2007
Monsieur Moi, jusqu’à preuve du contraire le transport de passagers entre Morlaix et Le Havre était assuré par la Compagnie des Paquebots à Vapeur du Finistère. Suite au torpillage de son dernier bateau en 1917, en Méditerranée, à défaut d’avoir été intégralement remboursé par l’État, l’armement fondé par Édouard Corbière en 1839 disparaît en 1921. Pour raison de guerre, la liaison avait été interrompue en 1915. Est-ce que l’annuaire de Morlaix de 1923 nous précise des horaires, classes, tarifs... de traversées de passagers ? Sur quelle compagnie ? Si oui, pas de souci, mes plates excuses suivront...
Pour Ferbourg, votre circonspection ne m’étonne pas, il sera bien difficile d’apporter quelque chose de très convaincant dans l’un ou l’autre sens. Dans l’hypothèse d’une machination policière, je mise sur un savoir-faire des services, rien de plus. Un élément ferait peut-être avancer la question : dans l’hypothèse où la personne du Havre serait Alphonse Kerné, il serait intéressant de savoir si Ferbourg et Kerné se connaissaient.
Monsieur Pascal, pourriez-vous vous détacher des attendus de l’arrêt de la Cour, doit-on prendre à la lettre ce qu’elle nous dit sur Plourivo, pourquoi de ne pas tenir compte de temps en temps des remarques et des doutes de l’avocat général M. Launay, serait-il, lui, incompétent à ce point ?
Cette fois, c’est juré... je décroche.
... juste un mot...
21 février 2007
Madame Clausse, je découvre, consterné, la teneur de votre dernier message. Chacun jugera de la qualité de votre démarche historique, restons optimiste : vous ne pouvez que progresser. Vous m’avez bluffé... puis rapidement déçu par certaines de vos interventions qui sont à cent lieues de celles qu’on est en droit d’attendre d’une "chercheuse sur l’affaire Seznec". Vous auriez pu faire l’économie de votre dernier message, d’une certaine façon un modèle du genre, tout enseignant en histoire vous mettrait un zéro pointé. Excusez-moi de me montrer si peu aimable... vous l’avez un peu cherché, n’est-ce-pas ?
pour info...
22 février 2007
Je me suis amusé à quelques stat. à partir d’un tirage papier de ce forum (220 pages). Le nombre des messages : 700. Nous sommes (à ce jour) 28 intervenants. Le "podium" : mesdames Langellier (230 messages) et Clausse (100 messages) suivies de "ma pomme" (75 messages). Donc, une bonne fréquentation mais un résultat "qualitatif" mitigé. Vos impressions, Mme Lebranchu ?
Un coup de pompe, monsieur Pascal, ou... vraiment à court d’arguments ?
Conclusion
Le passé reste le passé.
Sans connaissance du passé, on ne peut comprendre le présent.
Il faut désormais aller de l'avant avec les recherches que Thierry et moi avons entreprises.
Pas pour le fric,
Pas pour la gloire,
Pas pour avoir sa photo en une dans le journal,
Juste pour tenter d'approcher la vérité.
Et surtout sans traficoter avec des réseaux paranormaux.
Aucune nostalgie, mais, dans la médiocrité ambiante, je trouve important d'informer mes lecteurs des grands moments que nous avons vécus.
Je dédie ces deux derniers articles à Gabriel Seznec.
Car, je sais qu'il me lit, et qu'il me respecte.
Bonnes vacances à tous.
(1) La Bruyère - Du grand parleur
Ce que quelques-uns appellent babil est proprement une intempérance de langue qui ne permet pas à un homme de se taire. « Vous ne contez pas la chose comme elle est, dira quelqu’un de ces grands parleurs à quiconque veut l’entretenir de quelque affaire que ce soit : j’ai tout su, et si vous vous donnez la patience de m’écouter, je vous apprendrai tout » ; et si cet autre continue de parler : « Vous avez déjà dit cela ; songez, poursuit-il, à ne rien oublier. Fort bien ; cela est ainsi, car vous m’avez heureusement remis dans le fait : voyez ce que c’est que de s’entendre les uns les autres » ; et ensuite : « Mais que veux-je dire ? Ah ! j’oubliais une chose ! oui, c’est cela même, et je voulais voir si vous tomberiez juste dans tout ce que j’en ai appris. » C’est par de telles ou semblables interruptions qu’il ne donne pas de loisir à celui qui lui parle de respirer ; et lorsqu’il a comme assassiné de son babil chacun de ceux qui ont voulu lier avec lui quelque entretien, il va se jeter dans un cercle de personnes graves qui traitent ensemble de choses sérieuses, et les met en fuite. De là il entre dans les écoles publiques et dans les lieux des exercices, où il amuse les maîtres par de vains discours, et empêche la jeunesse de profiter de leurs leçons. S’il échappe à quelqu’un de dire : « Je m’en vais », celui-ci se met à le suivre, et il ne l’abandonne point qu’il ne l’ait remis jusque dans sa maison. Si par hasard il a appris ce qui aura été dit dans une assemblée de ville, il court dans le même temps le divulguer. Il s’étend merveilleusement sur la fameuse bataille qui s’est donnée sous le gouvernement de l’orateur Aristophon, comme sur le combat célèbre que ceux de Lacédémone ont livré aux Athéniens sous la conduite de Lysandre.
Il raconte une autre fois quels applaudissements a eus un discours qu’il a fait dans le public, en répète une grande partie, mêle dans ce récit ennuyeux des invectives contre le peuple, pendant que de ceux qui l’écoutent les uns s’endorment, les autres le quittent, et que nul ne se ressouvient d’un seul mot qu’il aura dit. Un grand causeur, en un mot, s’il est sur les tribunaux, ne laisse pas la liberté de juger ; il ne permet pas que l’on mange à table ; et s’il se trouve au théâtre, il empêche non seulement d’entendre, mais même de voir les acteurs. On lui fait avouer ingénument qu’il ne lui est pas possible de se taire, qu’il faut que sa langue se remue dans son palais comme le poisson dans l’eau, et que quand on l’accuserait d’être plus babillard qu’une hirondelle, il faut qu’il parle : aussi écoute-t-il froidement toutes les railleries que l’on fait de lui sur ce sujet ; et jusques à ses propres enfants, s’ils commencent à s’abandonner au sommeil : « Faites-nous, lui disent-ils, un conte qui achève de nous endormir. »